David Camus


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"D'UNE SEMAINE L'AUTRE..."


Mercredi 9 juillet 2014 :
Meilleure BD de l'année pour Creativebloq.com :

Good news! Après avoir été élu "Graphic Novel of the Month" par The Observer, en juin dernier, "The Cigar That Fell in Love With a Pipe" est maintenant classé meilleur GN de l'année par le site "Creativebloq.com", le site de référence anglais consacré aux arts graphiques, aux BD, etc. Un petit extrait de leur commentaire :

"This surreal project was a labour of love for Camus and Abadzis - a love story within a love story with unusual fantasy elements. Definitely one of the most inventive and unusual graphic novels of the year so far."

Pour lire la totalité de la critique, et visiter le site - cliquez ici !





Vendredi 20 juin 2014 :
Merci... et on continue !

Hier a eu lieu l'AG de la SOFIA (à laquelle je recommande à tous mes amis auteurs de s'inscrire), où j'avais présenté ma candidature au poste d'administrateur, afin d'y faire entendre la voix de ceux qui - comme moi - s'opposent au dispositif Relire, et pensent que les intérêts des auteurs ne sont pas suffisamment pris en compte par ceux qui sont supposés les défendre. Je n'ai pas été élu. Qu'importe, d'autres moyens d'action existent, et d'autres élections se tiendront. Il n'empêche que je tiens à remercier tous ceux qui - sur les réseaux sociaux et ailleurs - ont appelé à voter pour moi. Ce que je fais ici :

Chers amis auteurs et artistes, du SNAC, du SELF, de la CHARTE, de l’ATLF et du Droit du Serf,

Je tenais à vous remercier pour votre soutien et votre engagement en ma faveur – et, plus largement, en faveur de nos idées, de nos combats.
En ce qui me concerne, le résultat du vote d’hier à l’AG de la SOFIA – où je suis arrivé deuxième sur dix, derrière Alain Absire, actuel président de la SOFIA – est le signe que notre engagement est important.
Si je regrette que notre voix ne puisse se faire entendre sereinement au sein même du conseil d’administration de la SOFIA, je sais que nous sortons renforcés de cette épreuve, où le SNAC a démontré une incroyable capacité à se mobiliser largement dans un délai pourtant très court.
Plus solidaires les uns des autres, et plus déterminés que jamais à faire entendre nos revendications, nous savons que notre combat est un combat de longue haleine, qui nous demandera probablement plusieurs années d’efforts. Car il ne fait que commencer, et je ne doute pas que les presque 800 voix recueillies ce jeudi 19 juin 2014 sauront se multiplier dans les années à venir. Ne l’oublions pas, des élections ont lieu chaque année, et dans tous les organismes du genre de la SOFIA (SCAM, SACD, AGESSA, RAAP, SGDL, etc.). Partout où c’est possible, chaque fois que c’est possible, des auteurs et artistes membres du SNAC, du SELF, de la CHARTE, de l’ATLF et du Droit du Serf peuvent, et doivent, se faire élire.
Encore merci, donc, et à une prochaine élection. Nous savons ce que travailler dans la durée signifie.
Avec ma plus sincère reconnaissance et toute mon amitié,

David Camus

Encore une fois, rien n'est perdu - au contraire, nous n'en sommes qu'au chapitre 1 : celui où nos héros n'atteignent pas leur but, mais subissent une épreuve qui les renforce et leur permet, à la fin, de triompher !


Vendredi 20 juin 2014 :
Encore deux autres super critiques !

C'est dingue, mais j'en ai presque honte. J'ignore pourquoi. Le sentiment d'avoir usurpé un truc. Heureusement il y a le travail de Nick ! En tout cas, quand même, ça fait plaisir - et ça donne, là aussi, envie de remercier (ces dernières semaines, il y a des tas de gens que j'ai envie de remercier : ils (parfois "elles") se reconnaîtront...). Voici la conclusion de l'une de ces super (et intelligentes, of course) critiques du "Cigar That Fell in Love With a Pipe" :

"The Cigar That Fell in Love With a Pipe is a highly entertaining read. Armed with a bitter-sweet ending, it’s a tale with enough dramatic punch and humour to fully justify multiple readings."


Pour lire la totalité de cette super critique, merci de cliquer là.

Et voici l'autre, en image :




Mercredi 4 juin 2014 :
Parce qu'on ne veut pas...

que l'Europe se fasse sans les Etats et encore moins contre nous - les Citoyens -, merci de signer cette PETITION. Pour plus d'infos, lisez et faites suivre cette courte BD ! Il en va de notre survie à tous, au sens propre du terme.


Lundi 26 mai 2014 :
"Graphic Novel of the Month" !

Un grand merci à Rachel Cooke, de "The Observer", qui a écrit une super critique (intitulée "What Have They Been Smoking?" !) de "The Cigar That Fell in Love With a Pipe", et l'a classé "Graphic Novel of the Month"! Pour lire son article, en anglais, cliquez ici.



Dimanche 25 mai 2014 :
Merci ! Et encore merci !

Nick Abadzis a pris cette photo, représentant notre "Cigar That Fell in Love With a Pipe" en excellente compagnie sur la table d'une grande librairie new-yorkaise. C'est chouette ! Merci !




Dimanche 18 mai 2014 :
Une histoire de temps et d'amitié.
(To read this in English, click here.)

Voici quelques jours, The Cigar That Fell in Love With a Pipe (L'Histoire du cigare amoureux d'une pipe) - le roman graphique que j'ai fait avec Nick Abadzis - est sorti aux USA, en Angleterre et au Canada.



L’Histoire du cigare amoureux d’une pipe est une de mes plus vieilles histoires. Avant de l’écrire, je l’ai d’abord racontée. Elle m’est venue alors que j’étais au restaurant avec deux amis : Cécile et Jean-Louis. A cette époque – mon histoire se déroule en 1994, si ma mémoire est bonne – Jean-Louis, qui était diabétique, devait se faire une piqure d’insuline, ou mesurer son taux d’insuline, je ne sais plus, avant chaque repas. Cela impliquait une piqure qui emplissait Cécile d’effroi.

Comme Jean-Louis nous avait momentanément laissés à table, je racontais ce qui me passait par la tête à Cécile, afin de la distraire et de lui changer les idées. Et l’histoire que je lui racontais, d’une traite, sans réfléchir, c’est celle-ci :
L’Histoire du cigare amoureux d’une pipe. J’étais aussi surpris, et ravi, qu’elle de l’entendre. Ne me demandez pas d’où m’est venue cette histoire, je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est que j’ai toujours adoré Orson Welles – qu’il a toujours été une source d’inspiration pour moi. (Enfin, depuis mes dix ans, âge auquel je le découvris, et où j’étais persuadé que je finirai comme lui : obèse et fumant des cigares.)


(Quelques travaux préparatoires de Nick.)


À cette époque, je ne fumais pas le cigare, pas encore. Mais, chose curieuse, encore une fois, je devais être initié aux cigares par ce même Jean-Louis, aux alentours de l’an 2000. J’apprenais que les cigares étaient à l’opposé de la cigarette (que l’on fume généralement à toute allure, et parce qu’on est stressés), et qu’ils étaient indissociables de la lenteur, et de l’amitié. Aujourd’hui encore, les cigares sont pour moi des marqueurs de temps. Ils sont l’occasion de souligner un moment exceptionnel, partagé avec des amis. (Ce n’est donc pas un hasard si cette histoire est dédiée à ma très chère amie Cécile, et si elle a mis de nombreuses années à paraître.)

Mais revenons à Cécile, et à cette soirée au restaurant. Après lui avoir raconté mon histoire, je rentrai aussitôt chez moi, et passais la nuit à la taper sur mon ordinateur, afin d’en imprimer une première version que j’allais déposer sur le pas de la porte de Cécile et Jean-Louis, vers 6h30 du matin, avec un sachet de croissants et de pains au chocolat.



J’ai toujours aimé cette histoire. À l’époque, elle n’existait pas encore sous la forme d’un scénario de bande dessinée, mais d’une nouvelle. J’étais convaincu que je pourrai en faire un album illustré. J’avais alors 23 ou 24 ans, je ne sais plus. Un certain nombre de mes textes et scénarios de cinéma avaient été refusés. J’envoyais ce texte par la poste à un prestigieux éditeur parisien, et, quelques semaines plus tard, le miracle se produisit : pour la première fois, je recevais une réponse positive ! Le fameux coup de fil qu’on espère en secret ! Un message, laissé sur mon répondeur, m’apprenait que « Gallimard jeunesse » était intéressé par ma nouvelle. « Est-ce que j’en avais d’autres ? »

Est-ce que j’en avais d’autres ? Ma foi, non. Du moins, pas dans le même genre. J’appelai aussitôt l’éditeur – une éditrice, en fait. Et lui expliquai la situation. Elle voulait publier ma nouvelle dans un recueil de nouvelles – de
mes nouvelles –, pourvu qu’elles fussent toutes du même genre. Hélas, les autres nouvelles que je lui envoyais n’étaient pas du tout du même genre, et le recueil ne vit pas le jour. (Au départ, je ne pensais pas à cette histoire comme à une nouvelle, mais plutôt comme à un album illustré. J’avais toujours considéré qu’elle ne pouvait pas se passer d’images, et j’avais pensé, pour l’illustrer, à Baudouin – l’un de mes dessinateurs préférés, auquel Jean-Louis m’avait initié.)


(Quelques crayonnés de Nick...)




Les années passent. Près de quinze ans après, en 2009, je termine un roman qui ne me plait pas (il continue de croupir, quelque part dans les méandres de mon ordinateur). Je ne suis pas content de moi. Et je réfléchis. Les derniers romans que j’ai écrits – les 3 du Roman de la Croix – m’ont valu de nombreux éloges de la part de la communauté des gens de l’image : dessinateurs de bandes dessinées, producteurs de cinéma, etc. Je décide alors de revenir à mes premières amours en matière d’écriture : le scénario. Mais cette fois, non pas le scénario de documentaire ou de cinéma, mais le scénario de bande dessinée. Je décide de me frotter à un nouveau type d’écriture qui me semble receler tout ce à quoi j’aspire. Et surtout, qui me permettra de mettre en forme mes histoires sans passer par le roman.

Après plusieurs scénarios façon « comics », écrits directement en anglais, je décide d’adapter l’une des histoires auxquelles je tiens le plus, et qui me semble particulièrement visuelle :
L’Histoire du cigare amoureux d’une pipe. « Ce sera un travail facile », me dis-je. « Pas plus d’une semaine ou deux. » Erreur grossière. Cette adaptation va me demander pas loin de trois mois de travail et de très nombreuses versions. Je n’en avais pas mesuré la difficulté. L’une des principales était les différentes voix du récit – celle du narrateur, celle d’Orson Welles, celle de Conchita, etc. La manière dont ces voix s’entremêlent – et avec elles les différents temps du récit – en constitue la principale richesse, et aussi la principale difficulté. Mais, je dois dire, que je n’étais pas peu fier du résultat. J’envoyais aussitôt mon scénario à mon agent, Anna Jarota, qui me répondit très vite qu’elle adorait cette histoire et qu’elle était convaincue qu’elle trouverait facilement preneur, en France, même si je n’avais pas de dessinateur.

Ce ne fut heureusement pas le cas. (Je sais que je suis supposé dire : « Ce ne fut hélas pas le cas », mais comme cela me permit de rencontrer Nick, je préfère dire : « Ce ne fut heureusement pas le cas. ») Ne comprenant pas pourquoi ce scénario était refusé, et convaincue de sa qualité, Anna fit son boulot d’agent (je sais, c’est incroyable, mais elle est une agent tout à fait « hors normes »), le fit traduire en anglais par mon ami, le merveilleux Jeffrey Probst (probablement le meilleur traducteur français/anglais vivant aujourd’hui dans le monde), puis l’envoya à l’un de ses amis agents à New-York. « Ça va marcher aux USA, j’en suis sûre », me lança-t-elle avec un clin d’œil. (Dans le même temps, elle lui envoya un autre de mes scénarios – un thriller fantastique – mais ceci est, encore, une autre histoire…) Quelques semaines plus tard, je reçus un coup de fil d’Anna : « P.J. a adoré ! Il va l’envoyer à deux de ses dessinateurs dont il pense qu’elle pourrait leur plaire ! » L’un de ces deux dessinateurs était Craig Thompson – dont je connaissais (et admirais) le
Blankets, qui, ironie du sort (encore), me faisait furieusement penser à mon ami Jeffrey Probst ! Mais Craig travaillait sur Habibi (nous étions en 2010), et il n’avait pas le temps de travailler sur mon histoire. (À vrai dire, je ne sais même pas s’il l’a lue.) Quant à Nick, je ne connaissais pas son travail. Je savais qu’il avait eu un prix Eisner pour Laïka, mais c’est tout.

En revanche, ce que je sais, et je m’en souviens comme si c’était hier, c’est qu’aux alentours du 14 juillet 2010 (notre fête nationale, à nous autres, Français), je recevais un mail de Nick. Il avait adoré mon histoire ! J’étais ivre de joie, fier comme tout, et plus heureux que jamais – à cette joie s’ajoutait celle du feu d’artifice, dont je voyais les fleurs lumineuses exploser dans le ciel de cette chaude nuit de juillet. Nick et moi échangeâmes de très nombreux emails, parlant de tout, de rien, de bandes dessinées, d’édition, de nos expériences respectives, etc. Nick est, à ce jour, la personne avec laquelle j’ai le plus correspondu par email. Et je le considère comme un grand-frère (pardon, Nick, si tu lis ceci, mais c’est vrai !).

Vous pourriez penser que tout s’est alors enchaîné, que nous avons trouvé très vite un éditeur, et que nous avons (enfin, surtout Nick) travaillé d’arrache pied pour finir ce roman graphique. Ce n’est pas le cas. Nous avons ramé, énormément. Mais je veux croire que ces épreuves nous ont renforcé, Nick et moi. (Si la vie m’a appris quelque chose, c’est que chaque coup du sort vous prépare en fait à quelque chose de mieux. Il faut juste continuer d’y croire, et d’avancer.)

La suite, vous la connaissez. Vous la tiendrez peut-être un jour entre vos mains, ou l’avez tenue, c’est cette bande dessinée. Nick a pas mal retravaillé mon scénario – le découpage, notamment – et il a développé certaines séquences. Je dois dire qu’il a donné une âme à Conchita, ce qui est le plus important. Grâce à lui, ce livre existe. Ses personnages respirent.



Ah, avant de vous quitter, j’aimerais vous dire ceci : j’avais écrit cette histoire, et en avais réalisé l’adaptation, pour Baudouin. Or, Nick m’écrivit un jour, alors que nous parlions des dessinateurs que nous aimions : « Baudouin est mon dessinateur préféré. »

J’aurais dû lui répondre : « Moi aussi. » Peut-être est-ce ce que j’ai répondu à l’époque, je ne sais plus. Mais ce qui est certain, c’est que j’ai eu, là aussi, beaucoup de chance : Baudouin n’a jamais eu cette histoire entre les mains. Et heureusement. Sinon, je n’aurais peut-être pas rencontré Nick !




Mercredi 23 avril 2014 :
La bataille du buis.

Mes chers amis, la bataille du buis est gagnée ! Cela n'a pas été sans mal, puisque notre buis y a laissé quelques plumes, si j'ose dire, et qu'il a fallu arracher - une à une, et à la main - 2 364 chenilles exactement, mais c'est fait : la bataille est gagnée. Et je veux croire que notre buis est sauvé ! Nous l'avons arrosé et lui avons donné un peu d'engrais pour l'aider à se remettre de cette épreuve. D'ici quelques mois, je l'espère, il reverdira et sera tout frais pimpant dans notre cour, qu'il illuminera de sa douce lumière. En attendant l'année prochaine, où une prochaine bataille devra peut-être être livrée. Mais cette fois, nous serons parés, et guetterons les chenilles de pied ferme - car, comme chacun sait, gagner une bataille n'est pas gagner la guerre; or cette guerre est, si j'en crois les commentaires lus çà et là sur Internet, de celles qui se livrent tous les ans. Eh bien, nous lutterons ! Et notre buis survivra !


Dimanche 13 avril 2014 :
Sales bêtes !

Ma femme et moi avons la chance d'avoir une petite cour où fleurissent au printemps quelques arbres et plantes. Parmi ceux-ci, un buis - que je qualifierais de taille normale. Le voici :



Jeudi, j'ai aperçu une jolie petite chenille verte non loin de lui. J'ai trouvé ça mignon. Je me suis dit qu'il faudrait que je la montre à ma femme et aux enfants. Je trouvais ça sympa, une chenille ! Et puis, vendredi, ma femme (qui a quand même beaucoup plus la tête sur les épaules que moi), s'est rendu compte que notre buis - d'ordinaire si vaillant - n'avait plus le teint aussi frais qu'il y a deux semaines. En allant y voir de plus près, elle a découvert ça :



Des tas et des tas de chenilles ! Quelques recherches sur Internet nous ont appris qu'elles s'appelaient "Pyrales du buis", et qu'elles n'étaient pas aussi sympas qu'elles en avaient l'air (à vrai dire,quand elles sont aussi nombreuses, elles n'en ont pas du tout l'air...). En fait, elles sont un vrai cauchemar - et je m'y connais en horreurs ! Bien décidés à sauver notre buis, nous avons entrepris de les en retirer (une à une et à la main, je précise...). Ma femme m'avait dit : "J'ai lu sur Internet que quelqu'un en avait retiré près de 1 500." "Il devait avoir un gros buis", lui ai-je répondu, avant d'ajouter : "Allez, on retrousse nos manches et on s'y met."

Vendredi en fin de journée, après deux petites heures de travail, nous en avions retiré 113. Et nous étions déjà fiers de nous. Mais le samedi, en nous y mettant dès le matin, nous en avons retiré 836 de plus. Finalement, je commençais à me dire que l'Internaute aux 1 500 chenilles n'avait peut-être pas exagéré. Et puis, aujourd'hui, en y passant 3 petites heures aux alentours de midi, j'en ai retiré 690 de plus. Ce qui nous fait donc un total, pour 3 petits jours de "récolte", de 1 639 chenilles. Et je crains qu'il en reste encore. Pour les curieux, en voici une, cueillie par votre héros (moi-même, je précise, même si mon épouse et quelques amis ont joué les "sidekicks" !) :






Samedi 22 février 2014 :
La possibilité d'un monde.

Enfin ! Il y a un an, ou presque, j'étais invité par deux charmantes demoiselles (l'une, professeur de français, l'autre professeur-documentaliste) à intervenir dans une classe de 1ère du lycée Eugène-Hénaff de Bagnolet afin de participer à un projet pour le moins ambitieux : créer un monde. Ou plutôt "deux" mondes, la classe étant divisée en deux groupes. Je dois dire que ce fut un travail assez étonnant - difficile de parler de "travail", d'ailleurs, dans ce cas, mais plutôt d'émerveillement. Les idées fusaient, les dessins aussi et les blagues ! Et c'est ainsi qu'après quelques mercredis où - je vous l'assure - nous n'avions rien bu ni fumé, finirent par émerger deux mondes fort différents l'un de l'autre, reflets de leurs jeunes auteurs. Ces deux mondes, "La Tonganie" (à l'origine, une tongue dérivant dans l'espace à la recherche de sa jumelle), et le "Monde des 7 îles" dont les habitants, les Nakotos, sont à la recherche de 5 armes magiques qui leur permettront de vaincre le tyran qui les opprime, sont enfin accessibles - ici : LA TONGANIE & LE MONDE DES SEPT ÎLES

Je ne sais pas ce que ces mondes deviendront, mais ce qui est sûr, c'est qu'ils existent et que nous avons pris beaucoup de plaisir à les créer ! Ce fut un super projet. Merci à mesdemoiselles Eyrolles et Lemarcis de m'avoir permis d'y participer, et bravo, surtout, à tous les élèves de la promo 2013 de la 1ère MA du lycée Eugène Hénaff !


Mercredi 19 février 2014 :
Fumiciel ? Fumiciel !

Des nouvelles, des nouvelles et encore des nouvelles ! Je n'ai pas le temps d'entrer dans le détail, mais j'ai plein de choses à vous dire. Tout d'abord, j'aimerais - enfin ! - poster les "Mondes" créés l'an dernier par des élèves de 1ère du lycée Eugène Henaff, à Bagnolet. Deux mondes très originaux, imaginés à l'occasion d'un projet pédagogique auquel j'ai été invité à participer et initié par deux super "drôles de dames", prof de français et documentaliste, comme j'aurais adoré en avoir (bon, de là à avoir envie de retourner au lycée, je ne sais pas...). Deux mondes avec leurs histoires, leur vocabulaire, leurs personnages, leur faune, leur flore, et leurs mystères ! (Je vous promets que ces mondes valent le coup d'oeil !) Et puis, juste après, j'aimerais poster aussi des découvertes intéressantes faites sur ma famille ! Et puis après encore d'autres choses sur des sujets que je préfère ne pas dévoiler - pas maintenant. Je sais que ça fait un peu "vaporware" (il parait qu'on dit " fumiciel" en français : c'est mignon !), mais c'est comme ça ! Allez, patience !


Mercredi 12 février 2014 :
"Aucune atteinte disproportionnée", qu'ils disent.

Mais qui peut en juger ? Celui qui l'inflige (le législateur) ou celui qui la subit (l'auteur) ?
On va trouver que je radote, mais, une fois encore, on n'entend ici qu'un son de cloche : celui du législateur. Heureusement, la QPC a permis d'en entendre un autre. Pour une analyse de la plaidoierie de Franck Macrez, avocat représentant les plaignants (auteurs), merci de vous reporter à cet article d'Actualitté.
Pour la plaidoirie dans son entier, ainsi que celle de l'avocat de la Sofia et la déclaration du représentant du PM (coupée, d'ailleurs), merci de vous reporter à mon billet du 11 février (ci-dessous, donc).


Mardi 11 février 2014 :
Mort d'âme.

Si vous voulez savoir comment s'est passé la QPC aujourd'hui, devant le conseil constitutionnel, merci de regarder la vidéo présente sur cette page.

Je n'ai pas l'intention de faire de commentaire pour le moment. Mais je retiens ceci des déclarations de l'avocat de la Sofia et du représentant du premier ministre : ils oublient de dire que l'auteur n'est pas informé de l'inscription de son oeuvre (ou ses oeuvres) sur la base Relire de la BNF. Ils oublient de dire qu'on se passera de son avis s'il ne se manifeste pas. (Comme on dit : "Qui ne dit mot consent.") Ils oublient de dire que l'auteur n'a pas son mot à dire sur le montant de sa rémunération. Ils oublient de dire que l'exploitation de l'oeuvre d'un auteur n'est pas, donc, subordonné à son autorisation. Ils disent et répètent : "Si l'auteur décide..." Mais comment l'auteur peut-il décider quoi que ce soit, s'il n'est pas informé ? Et s'il n'est pas informé, comment peut-il juger de la qualité de la numérisation de son oeuvre ? Les lois devraient protéger les plus faibles - ceux qui n'ont pas les moyens, intellectuels, financiers, de s'exprimer. Je n'ai pas l'impression que ce soit ici le cas.



Samedi 8 février 2014 :
Interview Lovecraft - IV : derrière l'horreur, la beauté

L'aventure Lovecraft continue - en voici la QUATRIEME partie, sur le site de l'écrivain et éditeur Laurent Bettoni.


Mercredi 5 février 2014 :
Amateurs de cadavres ?

Si l'envie vous en dit, passez donc sur le site d'un jeune auteur, Cyril Calvo :

http://serphar.blog4ever.com/articles/cadavre-exquis

On m'a dit qu'il s'y pratiquait le "cadavre exquis", un exercice littéraire auquel d'augustes prédécesseurs et confrères se sont livrés et se livrent encore, pour le plus grand plaisir des afficionados...


Samedi 1 février 2014 :
Vous aimez les livres ? les films ? la musique ? la culture au sens large ?

Alors lisez, signez et faites circuler d'urgence cette pétition :

http://www.creatorsforeurope.eu/fr/

Il en va de la survie d'une certaine idée de la culture en Europe !


Lundi 15 juillet 2013 :
On ne peut pas être en retard sur tout, non ?

Eh bien si. Il semblerait que je sois à peu près en retard sur tout. Une bonne nouvelle cependant :
le tome 1 de mon diptyque à paraître en septembre 2014 est enfin terminé ! Je l'ai envoyé à mon éditeur
jeudi dernier. (Je sais, septembre 2014, vous allez me dire que je suis en avance. C'est juste qu'on se donne le temps de retravailler le manuscrit - et surtout que je suis en train d'écrire le tome 2, qui devrait paraître 3 mois après le tome 1. Leurs titres ? Pour le tome 1 : "LE PAYS QUI DESCEND". Pour le tome 2 : "LA TERRE QUI MONTE".) Plus de détails sur ces livres dans un prochain billet...


Mercredi 5 juin 2013 :
Quelques nouvelles du Cigare...

"The Cigar That Fell in Love With a Pipe" ("L'histoire du cigare amoureux d'une pipe"), le roman
graphique que j'ai écrit pour Nick Abadzis, avance bien. Très bien, même. Du coup, je vous mets un petit dessin, en noir et blanc, de Conchita roulant un cigare. (Normalement, la BD devrait paraître en avril 2014, chez Self Made Hero, en Angleterre et aux USA.)





Vendredi 24 mai 2013 :
Interview Lovecraft - III

L'aventure Lovecraft continue - en voici la TROISIEME partie.


Vendredi 17 mai 2013 :
Interview Lovecraft - II

La deuxième partie de mon interview sur Lovecraft est à voir ICI, sur le site de Laurent Bettoni.


Mardi 14 mai 2013 :
Interview Lovecraft

A l'occasion de la parution de ma retraduction des Montagnes hallucinées (et autres récits d'exploration de Lovecraft), Laurent Bettoni, auteur et journaliste, m'a interviewé. Il a découpé son interview en cinq parties de cinq minutes, dont vous trouverez la première ICI. Nous y parlons de traduction ainsi que, bien entendu, du Maître de Providence !


Jeudi 25 avril 2013 :
Un bien triste feuilleton...

Dont voici l'épisode 1. (Il s'agit toujours de Relire, bien entendu.)


Mercredi 17 avril 2013 :
Loi sur les Indisponibles et dispositif Relire : un communiqué des Indés de l'Imaginaire

Je vous invite à prendre connaissance du communiqué des Indés de l'Imaginaire sur la loi sur les Indisponibles et le dispositif Relire. N'hésitez pas à le faire suivre et à le diffuser aussi largement que possible.



Samedi 13 avril 2013
Loi sur les Indisponibles, un communiqué :

Inutile de revenir sur le caractère scélérat de cette loi qui a vu de nombreux députés et sénateurs se faire rouler dans la farine. En revanche, je vous invite à lire le communiqué que l'éditeur "Les Moutons électriques" vient de publier sur son site, où il est précisé que certaines oeuvres dont les droits ne sont pas orphelins se retrouvent, malgré elles (et leurs ayant droits), sur la liste des oeuvres "indisponibles". Tout ce débat, d'ailleurs, sur la "disponibilité", ou non, des oeuvres, me rappelle celui, fâcheux, sur la "disponibilité du temps de cerveau" si chère à l'ancien PDG de TF1, Patrick Le Lay. Encore une fois, il s'agit de sacrifier ce que l'homme a de meilleur, son intelligence (ou sa conscience, si vous voulez), sur l'autel de l'argent. Désolant. (Au moins, la déclaration de Patrick Le Lay avait le mérite d'être claire, et honnête. Alors que celle sur les livres indisponibles se pare des habits de la culture et du savoir pour en fait ramener d'office dans le giron des éditeurs des droits qu'ils n'avaient plus.)


Samedi 30 mars 2013
Pour qui se prend-elle... la SGDL ?


La SGDL, cet organisme censé défendre les auteurs et leurs droits, me déçoit profondément - à cause de ses positions en faveur de la loi sur les " livres indisponibles". Passe encore que le SNE défende les éditeurs - c'est son boulot. Mais que la SGDL aide les éditeurs à piller, violer, bafouer le droit d'auteur, voilà qui me donne envie de vomir. Pourtant, l'évidence sautait aux yeux : comment un organisme qui a pour siège un superbe hôtel particulier à Paris (l'hôtel de Massa, dans le XIVe) peut-il être crédible quand il s'agit de défendre les intérêts d'une profession dont l'immense majorité de ceux qui l'exercent peine à gagner le SMIC ? Comment ne saute-t-il pas aux yeux de ses administrateurs qu'ils devraient déménager pour la banlieue parisienne afin de mieux venir en aide aux plus nécessiteux de ceux dont ils se disent les défenseurs ? Bref, lorsque la SGDL se donne pour slogan "les valeurs du droit d'auteur", on comprent que c'est surtout aux "valeurs" qu'elle pense, et non au droit ou aux auteurs. C'est pourquoi, aux auteurs qui croient encore que la SGDL est là pour défendre leurs intérêts, je dis : tirez-vous. Pas besoin de payer 40 Euros par an pour se faire escroquer. ("Escroquer" - ce qui est marrant, si j'ose dire, c'est qu'il s'agit du nom que s'est choisi un autre organisme de soi-disant défense des auteurs, également établi, décidément, dans un luxueux hôtel particulier donnant sur le parc Monceau : la SCAM, dont le nom signifie "escroquer", "arnaquer", en anglais. Probablement l'inconscient qui parle.) Qu'y pouvons-nous ? Probablement pas grand-chose. Mais au moins, au moins, nous pouvons nous indigner. Témoigner (c'est notre métier). Quitter la SGDL pour les auteurs qui y sont encore - ou au contraire y adhérer massivement pour y faire entendre un autre point de vue. Faire circuler l'information. Ecrire articles et billets, et renvoyer à ceux de nos confrères et amis, parmi lesquels je signale au passage :

le blog de Laurent Bettoni, le Tiers Livre, Silex, le Droit du Serf, le bulletin du SNAC, le site du juriste Franck Macrez, entre autres et dans le désorde, évidemment.

Et surtout, surtout, nous pouvons, nous devons, inviter tous nos amis auteurs à consulter la Liste de la Honte établie par la BNF, supposée recenser les ouvrages "indisponibles". (Je passe sur le fait que cette liste est évidemment faite en dépit du bon sens, qu'elle n'est qu'un moyen pour les éditeurs de récupérer sans négociation ni débourser un sou des droits qu'ils avaient perdu, et ce sans prévenir les auteurs concernés.) Une honte.


Dimanche 17 mars 2013
Au fait...

On me pose souvent la question (enfin, pas si souvent que ça, j'exagère un peu) : "Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?" Hormis le fait que j'ai rarement l'impression de travailler "sur" - mais plutôt celle de travailler "sous", surtout quand il s'agit de montagnes ! -, je suis heureux de vous dire qu'après avoir fini ces "Montagnes hallucinées", je suis maintenant en train de travailler à mes deux prochains romans... dont l'action se déroule elle aussi en montagnes ! (Ensuite, je travaillerai à l'adaption en BD du magnifique roman de Ron Rash - "Serena" - dont l'action se déroule, elle aussi, en montagnes. A croire que ma vie entière est placée sous le signe (sceau ?) des montagnes !)


Dimanche 10 mars 2013
Les Montagnes hallucinées & autres récits d'exploration


Enfin ! Je suis heureux, très heureux, de vous annoncer la parution des " Montagnes hallucinées & autres récits d'exploration" aux éditions Mnémos.



Dans ce recueil, vous trouverez ma nouvelle traduction des nouvelles suivantes :

- "
Dagon", "La Cité sans nom", "Prisonnier des pharaons", "L'Appel de Cthulhu", "Les Montagnes hallucinées" et "Dans l'abîme du temps" - plus ma préface. (Je pense d'ailleurs la mettre en ligne un jour prochain, comme celle des "Contrées du Rêve" d'ailleurs.)

Une fois encore, la couverture des "
Montagnes hallucinées & autres récits d'exploration" est l'oeuvre de Nicolas Fructus - dont le dernier ouvrage, un Ourobore intitulé " Un an dans les airs", vient de sortir, également chez Mnémos.

(P.-S. : aux lecteurs curieux de savoir s'il faut - ou non - acheter cette nouvelle traduction, je répondrais que "
Dagon", "Prisonnier des pharaons" et "Les Montagnes hallucinées" méritaient en effet d'être retraduits. Quant aux autres nouvelles, comme je dis toujours : "Je me bats pour les 5 derniers %." A vous de voir s'ils justifient ou non l'achat de cet ouvrage, que j'ai souhaité enrichir par une préface où je présente la manière dont j'ai travaillé, et ma vision de Lovecraft.)

Vendredi 25 janvier 2013
L'Histoire du cigare amoureux d'une pipe...

L'année prochaine (et non à la fin de cette année, comme je le pensais il y a encore quelques jours) devrait sortir "THE CIGAR THAT FELL IN LOVE WITH A PIPE", le "Graphic Novel" auquel Nick Abadzis et moi travaillons depuis plusieurs années. Franchement, je suis ravi de voir la manière dont ce projet avance. Si vous avez envie de voir à quoi ça ressemble, et suivre vous aussi l'avancement du projet, je vous invite à visiter le blog ci-dessous : Nick le met régulièrement à jour :

http://cigarlovespipe.tumblr.com/




Dimanche 06 janvier 2013
Bonne année !


Bonne année à vous tous, du fond du coeur - puisse chaque journée, chaque semaine, voir l'un de vos rêves, petits ou grands, se réaliser ! (Même si je n'oublie pas, comme le disait Oscar Wilde, que "lorsque les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières"...) Donc, attention à vos souhaits !
Pour ma part, cette année commence comme elle a terminé : sur les chapeaux de roues. Mille et un projets (plus que pour une année donc), et notamment la concrétisation de 3 années d'effort : la parution (second semestre 2013 chez Self Made Hero) de mon premier roman graphique, avec Nick Abadzis "The Cigar That Was in Love With a Pipe". Ce sera, après le "From Beyond" (toujours chez Self Made Hero, avec Nicolas Fructus), ma deuxième bande-dessinée publiée ! Quant à la troisième, j'ai déjà pu en admirer quelques dessins sur le site d' Hélène Georges, la dessinatrice, avec qui je travaille à l'adaptation de "Serena" (de Ron Rash) pour Casterman. Parution ? 2014. Ce sera ma première BD française ! Pour patienter, ce petit train, dessiné par Hélène :




Samedi 1er septembre 2012
C'est tout petit, ça ne se voit pas, mais ça existe et c'est en nous.

Pourquoi "ADN" connait-il aujourd'hui un tel succès ? Pourquoi ce terme est-il autant utilisé, par tous les milieux, toutes les professions, à toutes les sauces ? Probablement parce que la science fait aujourd'hui partie de notre quotidien - l'ADN, on ne sait pas trop ce que c'est, mais c'est un peu comme les microbes ou les particules élémentaires. C'est tout petit, ça ne se voit pas, mais ça existe et c'est en nous. Probablement aussi parce que, tout comme "on va dire" - qui donne à qui l'emploie l'allure d'une personne posée, mûre, réfléchie -, "ADN" a un côté sérieux, validé. Surtout, il fait moderne et remplace utilement "âme" qui, comme chacun sait, ne correspond à rien. Dommage, j'aimais bien son côté désuet. D'autant plus qu'on peut avoir une âme et un ADN, n'est-ce pas?


Samedi 16 juin 2012.
Le nouveau mot à la mode.

Après les inénarrables "valeur ajoutée" et - surtout - "légitimité", il semblerait que nous ayons
maintenant droit à "ADN". Hier, j'ai entendu sur BFM une journaliste demander au président
de la marque de vêtements Daniel Crémieux : "Quel est l'ADN de votre collection." Je change aussitôt
de radio, pour écouter France Culture. Et là, une journaliste pose (à la fille d'un artiste ?) à
peu près la même question : "Quel est l'ADN de cette collection." (Il s'agissait, cette fois, de
tableaux.) Je me suis demandé si j'avais bien changé de radio... Et ce matin, sur France Info,
un journaliste commentant la mort de Thierry Roland déclare : "Il faisait partie de notre ADN".
Ou un truc du genre. (Je cite de mémoire...) Bon, eh bien maintenant vous voici prévenus : ADN
fait partie de notre ADN.



Lundi 18 mars 2012.
Décidément...

Décidément, j'ai beaucoup à apprendre des spécialistes de Robert Howard ! Après Simon Sanahujas - à qui je dois d'avoir découvert la photo de Lovecraft souriant -, c'est Patrice Louinet (grand connaisseur, serviteur et traducteur de Robert Howard, à qui l'on doit les éditions de référence française et américaine du créateur de Conan) qui m'apprend que cette photo est connue depuis belle lurette, et qu'en plus l'homme à la gauche de Lovecraft n'est pas Donald Wandrei, mais William J. Dowdell. Cette photo daterait du 5 juillet 1921, et aurait été prise en face de l'hôtel Brunswick, à Boston. Pour me faire pardonner, je vous mets ci-dessous un lien vers une photo étonnante représentant Robert Howard déguisé en pirate, avec deux de ses amis. D'après Patrice, la photo daterait de 1923 ou 1924. Howard (à gauche sur la photo) aurait donc 17 ans.
Pour admirer cette photo, merci de vous rendre ici : http://rehtwogunraconteur.com/?p=17843


Mecredi 29 février 2012.
L'homme qui sourit...

Hier soir, j'ai croisé Simon Sanahujas (auteur, entre autres, d'un remarquable livre sur Robert Howard, disponible aux Moutons électriques). En plus du plaisir que j'ai eu à le rencontrer, Simon m'a appris qu'une nouvelle photo de Lovecraft venait d'être découverte. Et, ô surprise, sur cette photo, Lovecraft sourit - une épine de plus dans le pied de ceux qui ne voient dans celui qui s'amusait à se présenter comme "le reclus de Providence" qu'un homme austère, dénué d'humour. (Une chose me frappe, cependant : on dirait qu'il cherche à s'empêcher de sourire - d'ailleurs, ses yeux rient presque plus que sa bouche !) Vous pouvez voir cette photo ci-dessous :


(A gauche : Howard Philips Lovecraft. A droite : il s'agirait, selon
certains commentateurs, de Donald Wandrei, auteur et éditeur - qui fonda notamment Arkham House (la maison qui publia Lovecraft) avec August Derleth.)
(Note : en fait, j'ai tort ! Pour savoir pourquoi, lire ci-dessus, l'entrée intitulée "Dédicément...", datée du 18 mars 2012.)



Samedi 18 février 2012.
C’est de la littérature, ou pas ?

L'été dernier, j'ai écrit à la demande de Fernando Coratelli, rédacteur en chef du magazine Internet italien Torno giovedi (consacré à la littérature, aux arts et à la philosophie), un article intitulé "C'est de la littérature, ou pas ?". Il s'agissait pour moi d'analyser, ou du moins, de tenter de fournir des pistes permettant d'analyser, la place des littératures de l'imaginaire au sein de la littérature "en général". Il s'agit bien évidemment d'un débat qui me passionne et me touche de près, et que je rêve de traiter plus en profondeur. Qui sait, peut-être un jour prochain ?

En tout cas, voici le début de mon article :

C'EST DE LA LITTERATURE, OU PAS ?


Quand mon deuxième roman (
Morgennes) est paru, en février 2008, mon attachée de presse a demandé à une journaliste qui avait fait un bon papier sur le premier (Le Coeur de la Croix) si elle comptait en faire un sur le deuxième. Réponse de la journaliste :
« Peut-être, mais en tout cas pas maintenant. »
« Ah bon ? Pourquoi ? » a demandé mon attachée de presse.
« Parce que maintenant,
c’est plus pour la littérature », a expliqué la journaliste.
Je vous laisse imaginer la tête de mon attachée de presse, et la mienne, puisque j’étais présent lorsque ce dialogue a eu lieu.
Que voulait dire cette journaliste par « Parce que maintenant, c’est plus pour la littérature » ? Pour le comprendre, il faut savoir qu’en France
« l’année littéraire » est rythmée par deux rendez-vous importants : le premier, en septembre, où a lieu ce qu’on appelle « rentrée littéraire », et le second vers février, lorsque se déroule « la seconde rentrée littéraire », généralement considérée comme « un peu moins littéraire » (entendez par là
« moins chiante ») que la première, quoique toujours de qualité. Bien que « moins littéraire » que la première, donc, il faut croire que, aux yeux de cette journaliste, elle l’était encore trop pour mon livre.
Bref, il était entendu que puisque mon roman n’était pas de la « littérature », il n’aurait droit à aucun article au moment de sa sortie – on verrait en mai ou en juin, quand les futurs vacanciers se demanderaient quel livre emporter sur la plage. (...)

Pour lire la suite de cet article, merci de vous rendre sur le site de Tornogiovedi à cette adresse :
http://www.tornogiovedi.it/2012/08/c%E2%80%99est-de-la-litterature/



Mercredi 11 janvier 2012.
La Liberté dans le nom.

Le temps passe, je sais. Faut-il y voir un rapport de cause à effet, si j'ai tant tardé à publier le texte qui suit, c'est peut-être à cause de sa nature. Après tout, que sont quelques mois de retard par rapport au quart de siècle qu'il m'a fallu pour l'écrire ? Des secondes.
En tout cas, le voici, ce fameux texte - enfin, je dis "fameux" : fameux pour moi ! Croyez-le ou non, mais il m'a guéri de ma peur de l'avion ! Je l'ai écrit en juin dernier, à l'occasion d'un colloque "Albert Camus et la liberté", organisé par la la fondation Funglode, à Saint-Domingue.
Je livre ci-dessous l'introduction - pour la suite, merci de cliquer sur le lien à la fin.


LA LIBERTÉ DANS LE NOM


On me dit souvent que j’ai un nom. Ce à quoi je réponds invariablement : « Je n’ai pas un nom. C’est même tout le contraire : c’est un nom qui m’a. » Cette réponse suscite généralement un haussement de sourcils interrogateur chez mon interlocuteur, alors que ce serait plutôt à moi d’être étonné. Car après tout, quelle question étrange ! Un nom, n’en avons-nous tous pas un ? N’en avez-vous pas un ? Ou bien se pourrait-il que certains aient plus de « nom » que les autres, tout comme l’on peut avoir plus de force, de beauté, d’intelligence ou d’argent que son voisin ? Mais je pose ces questions uniquement pour la forme, car on m’a si souvent fait cette remarque qu’il me semble devoir admettre que « oui », effectivement, il arrive que certains aient plus de « nom » que les autres. D’ailleurs, mon interlocuteur ne s’y trompe pas. S’il n’a pas déjà tourné les talons, il me signale alors, avec parfois une pointe d’agacement : « Vous portez pourtant un nom célèbre. »
Il s’agit-là du deuxième mouvement d’un ballet dont je connais depuis de nombreuses années chaque pas, chaque mouvement. Ce ballet-là ne dure jamais longtemps, car mon interlocuteur et moi ne dansons pas au même rythme. Et en effet, lorsque j’ai rétorqué : « Je ne porte pas un nom. C’est même tout le contraire : c’est un nom qui m’écrase », la danse est terminée.
Quelque chose a brisé l’échange ou l’a orienté dans une direction que mon interlocuteur ne peut plus suivre. Il n’en a pas les moyens, peut-être pas l’envie, et me laisse seul avec cette interrogation : « Que signifie avoir un nom ? »
Que signifie s’appeler « Camus », et avoir pour grand-père « Albert », un écrivain prix Nobel de littérature, célèbre dans le monde entier ?
À cette question, j’ai coutume de répondre : « Cela veut dire, justement, que moi, contrairement à vous, je peux l’appeler grand-père, ce célèbre écrivain. » Cela veut dire que je peux parler de lui comme du grand-père que je n’ai pas connu. De l’homme qui a épousé ma grand-mère. Le père de mon père et celui de ma tante.
Mais il s’agit là de la sphère privée, qui ne comprend qu’une partie de la réponse. Car il existe une autre sphère, la sphère publique, celle qui me vaut le plaisir d’être votre invité, où mon nom joue un tout autre rôle.
Ce rôle m’amène parfois à me retrouver dans des situations autrement moins agréables que celle-ci, même si je n’ignore pas que je n’ai aucun mérite à être des vôtres aujourd’hui – contrairement à vos autres invités. En effet, même si j’ai beaucoup lu et relu mon grand-père, qui est très certainement l’un de mes écrivains préférés, l’un de ceux en qui je me retrouve le plus, mon regard sur son œuvre n’est pas celui d’un spécialiste, et n’a pas la profondeur ni l’originalité qui pourraient me valoir l’honneur de le partager avec vous. C’est pourquoi je ne peux m’empêcher de me poser cette question, que certains d’entre vous se posent peut-être : « De quel brillant universitaire ai-je usurpé la place ? De quelle éclairante allocution ma présence vous prive-t-elle ? »
Ce qu’on pourrait résumer ainsi : « Pourquoi suis-je là, sinon à cause – ou grâce – à mon nom ? »
Mais alors, pourquoi m’avoir invité ? Que cherchez-vous à travers moi ? Que puis-je vous apporter ? Et d’abord, qu’est-ce qu’un nom ? Que veut dire en « avoir » ou « ne pas en avoir » un ? Que signifie, pour reprendre mon expression, « être eu par un nom » ? Un nom, un simple nom, peut-il vous priver de votre liberté ? Un nom peut-il emprisonner ? Si oui, alors comment s’en libérer ?


Pour la totalité de la conférence, merci de cliquer ici.



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david-camus.com a été mis en ligne le 06/03/2008.
Il sera mis à jour au fil de mes humeurs et de l’actualité.


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Mise à jour le 09 juil 2014 - Rédacteur David Camus - Hébergement Amen - Conception jiga.fr | contact@david-camus.com

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